Présentation de Saint Laumer, Saint Patron de notre paroisse
La paroisse Saint Laumer du Perche
Le 1er Mars 2007, les trois paroisses de la Loupe, Senonches et la Ferté-Vidame furent réunies en une seule paroisse sous le vocable :
Elle se situe au sein du Diocèse de Chartres dans le Doyenné des Forêts :
Le Doyenné des forêts:
Les communes de notre paroisse
Ardelles
Belhomert-Guéhouville
Boissy-lès-Perche
Champrond-en-Gâtine
Digny
Fontaine-Simon
Jaudrais
La Chapelle-Fortin
La Ferté-Vidame
La Framboisière
La Loupe
La Puisaye
La Saucelle
Lamblore
Le Mesnil-Thomas
Les Ressuintes
Louvilliers-lès-Perche
Manou
Meaucé
Mesnil-Thomas
Montireau
Montlandon
Morvilliers
Rohaire
Saint-Eliph
Saint-Maurice Saint-Germain
Saint-Victor-de-Buthon
Senonches (Tardais La Ville-aux-Nonains )
Vaupillon
Ce qui paraît remarquable et ce qui a inspiré ses choix c’est que le souvenir de Saint Laumer est gravé sur notre territoire dans notre partie du Perche par des villages qui portent le nom : Belhomert, Pas Saint L’Homer, Moutier Saint Laumer devenu Moutiers au Perche, et des fontaines qui lui sont dédiées à Fontaine Simon et à la Madeleine Bouvet.
C’est donc en tant que diffuseur de la foi chrétienne dans notre zone du Perche qui a été choisi comme patron de notre nouvelle paroisse. Il avait renoncé à des responsabilités au service de l’église de Chartres (membre du chapitre économe), pour vivre dans l’austérité dans notre région. On le représente souvent comme un guerrier pour signifier sa lutte contre les croyances païennes.
Qui est Saint Laumer ?
Saint Laumer est né en 516 à Neuville la Mare (près de Châteauneuf-en-Thymerais), actuel Tremblay le Vicomte.
Il est issu d’une famille modeste. Ces parents étaient des agriculteurs et des éleveurs. Il fut confié à Laumer enfant, la garde du bétail car les parents n’avaient pas les moyens d’avoir des domestiques à leur service.
Il se fait tout de suite remarqué par ses qualités et ses vertus malgré son jeune âge.
D’une sobriété rare à cet âge, il ne mangeait qu’une seule fois par jour, et se privait même du strict nécessaire pour distribuer les restes de sa petite portion quotidienne soit à de pauvres passants, soit à des camarades dans le besoin.
Ses parents décidèrent de lui donner une éducation plus convenable. Suite à cette décision, Laumer partit à Chartres où il fut confié à un prêtre nommé Chérimir, qui lui enseigna les bases fondamentales, la connaissance des lettres et la règle de la sainteté.
A peine sorti de l’adolescence, il se retira dans l’Abbaye de Micy Saint Mesmin près d’Orléans, une Abbaye fondée par le roi Clovis, habitée par une colonie de moines solitaires. En ce monastère, on y trouvait Saint-Mesmin, Saint Avy, Saint Lubin, depuis Evêque de Chartres, Saint Calais et Saint Liphard.
L’évêque de Chartres, désireux de conserver auprès de lui, un homme d’un pareil mérite l’ordonna prêtre et le nomma à de hautes responsabilités économiques (économe du chapitre).
Le nouveau titulaire s’acquitta fidèlement de sa fonction.
Exil au bord de l’Eure
Laumer aspire à une autre vie et revint à sa première idée, il décida de se faire ermite pour évangéliser les campagnes et mettre en application ce qu’il avait appris à l’Abbaye de Micy.
Nous sommes en 558: Une nuit donc que ses confrères dormaient profondément, il se lève sans rien dire à personne, s’éloigne de Chartres, et pénètre dans la grande forêt du Perche la « Silva Pertica », l’une des plus étendues de la Gaule, cette forêt à laquelle il rêvait depuis longtemps.
Le savoir-faire pour cultiver la terre et guérir les malades lui vaut une grande renommée, et on lui attribue beaucoup de miracles. On raconte par ici qu’il aurait guérit une personne de la paralysie, on raconte par là qu’il avait le don d’éloigner les bêtes sauvages.
Fondation du Prieuré de Bellomer
Ce monastère est devenu dans la suite des temps, une maison de religieuses de l’ordre de Fontevrault, appelée du nom du saint, Bellomer qui signifie « bienheureux Laumer » (Launomarus Bellus). Son séjour est commémoré dans l’Eglise Saint-Jean par un vitrail situé dans le chœur côté gauche. Il ne reste plus rien de l’ermitage de Saint-Laumer, les normands sont passés par là et ils ont tout détruit.
Le Pas Saint Laumer
Selon la légende, l’église de la commune aurait été construite autour d’une pierre qui aurait gardé la trace du pas de Saint-Laumer. L’empreinte est toujours visible dans la sacristie. Les vitraux du XIXème siècle racontent l’histoire.
Sa mort
Rappelé à Chartres, Saint-Laumer meurt le 19 janvier 593 et est enterré à côté du moine Saint-Lubin. Mais ses moines fidèles viennent enlever secrètement le corps de leur saint Abbé pour le ramener au monastère.
Près de trois siècles plus tard, en 873, le monastère sera entièrement détruit par les invasions normandes, Les moines s’enfuient et se réfugient à Blois, emmenant avec eux le corps et les reliques de saint-Laumer.
Les moines de Saint-Laumer se voient octroyer à Blois un terrain hors des murs de la ville. Ce n’est cependant qu’au XIIIe siècle que l’abbaye bénédictine de Saint-Laumer est édifiée sur le terrain qu’ils occupaient. Au XIVe siècle, l’abbaye est fortifiée pour échapper aux ravages de la guerre de Cent Ans.
Le culte de Saint Laumer
- Saint Lhômer
- ou Saint Laumer
- ou Saint Lomer
- (en latin Launomarus ou Laudomarus)
est fêté le 19 janvier, jour où il rendit l’âme.
Un grand merci à M. Christian Boisseau pour cette présentation.