Homélie du Père Jean-Pierre pour le 33ème dimanche du temps ordinaire. Dimanche 15 novembre 2020.
Ce dimanche La Parole de Dieu nous rappelle que nous avons tous une mission à remplir. Cette mission nous a été confiée par le Seigneur. Un jour, il reviendra et nous aurons à lui rendre des comptes. Cette rencontre avec le Seigneur doit se prépare chaque jour. Pour cela, nous ne sommes pas seuls. Le Seigneur lui-même est là au cœur de nos vies pour nous conduire sur le chemin de la sainteté.
La première lecture nous parle d’une femme, qualifiée de vaillante, très appréciée pour ses qualités d’épouse et de mère ; elle fait le bonheur de son mari et de ses enfants. Elle montre également ses qualités de cœur devant Dieu et devant le pauvre. Cette femme au portrait fascinant, nous rappelle que nous avons à répondre à notre vocation présente. C’est Dieu lui-même qui nous confie cette responsabilité. Les bonnes œuvres dont nous parle cette lecture, viennent de notre amour pour Dieu et notre engagement au service des autres. La journée du Secours catholique est là pour nous le rappeler.
Et dans la seconde lecture, saint Paul nous exhorte à rester éveillés dans l’espérance du Royaume de Dieu. Ici, il s’adresse à des chrétiens qui spéculent beaucoup sur la date du retour du Christ ; il refuse d’entrer dans ce jeu : Pour Paul, ce qui importe c’est de vivre continuellement en présence de Dieu, être prêt à le recevoir à tout instant. Le chrétien doit être par excellence un homme éveillé et disponible. Au jour de notre baptême, nous sommes devenus des fils de lumière. Il faut que cela se voie dans notre vie.
La parabole des talents dont parle Jésus dans l’Evangile d’aujourd’hui, nous montre le chemin à suivre. Elle nous raconte l’histoire d’un homme qui se prépare à partir. Il appelle ses serviteurs et leur confie tous ses biens. En son absence, ils doivent les faire fructifier. Les deux premiers serviteurs doublent le capital de départ. Tous deux reçoivent les louanges de leur maître. Quant au troisième, il se contente de restituer l’argent reçu ; il est réprimandé et puni.
Frères et sœurs chrétiens, la signification de cette parabole est claire : l’homme qui part en voyage c’est Jésus ; les serviteurs c’est nous. Les talents c’est le patrimoine que le Seigneur nous confie, c’est sa Parole, son Eucharistie, c’est la foi en Dieu notre Père, c’est son pardon, c’est encore des frères et des sœurs à aimer. C’est ainsi que le Seigneur nous confie ses biens les plus précieux. Il ne nous demande pas de les conserver jalousement dans un coffre-fort, mais de les faire fructifier. Il veut que nous les utilisions pour le bien des autres.
Tous ces talents que nous avons, il est question de les mettre au service de nos frères et sœurs. C’est ainsi qu’ils fructifient. Si le Seigneur nous donne sa miséricorde, sa tendresse, son pardon, c’est pour que nous en fassions un bon usage. Le pape François nous dit que c’est comme une contamination qui doit se propager partout dans le monde. Chacun peut se poser ces questions : Combien de personnes avons-nous encouragées par notre espérance ? Combien d’amour avons-nous partagé avec notre prochain ? Le témoignage que le Seigneur attend de nous doit être ouvert à tous, même à ceux et celles qui sont loin de lui.
Cette parabole des talents nous invite donc à ne pas cacher, ni avoir honte de notre foi, de notre appartenance au Christ. Nous ne pouvons pas enterrer la Parole de l’Évangile. La Parole de Dieu doit circuler dans notre vie, dans nos relations, dans les situations concrètes. C’est comme une force qui interpelle, qui purifie et qui renouvelle. Le sacrement du pardon que nous recevons doit déployer sa force. Il doit faire tomber les murs que notre égoïsme a édifiés. Il doit nous amener à faire le premier pas là où il n’y a plus de communication.
Cette 4è journée mondiale des pauvres nous donne l’occasion de répondre à cet appel du Seigneur. Depuis 1946 Le Secours Catholique s’efforce de rayonner la charité. Des chrétiens s’organisent pour faire reculer tout ce qui déshumanise. Malheureusement, les pauvres sont trop souvent victimes de préjugés. Oui, nous vivons dans un monde dur et violent. Un jour, la question nous sera posée : “Qu’as-tu fait de ton frère ?” N’oublions pas, ce qui donne de la valeur à notre vie, c’est notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent. En faisant un don pour la collecte nationale du secours catholique, nous participons à la construction d’un monde juste et fraternel.
Marie Mère de l’Espérance, Consolatrice des affligés, Priez pour nous !
Bon confinement ! Et surtout, gardons nous lampes allumées. Prenez soin de vous !